Est-ce qu’il vous arrive aussi de découvrir le nom d’une plante, et ensuite de la voir partout? Depuis que j’ai un jardin, cela m’arrive fréquemment avec des buissons ou fleurs ornementales dont je découvre l’existence et que je retrouve ensuite chez tous mes voisins, alors qu’elles étaient là depuis toujours.
La même histoire m’est arrivée cette semaine avec la Renouée du Japon. Je la connaissais de nom pour sa mauvaise réputation de plante invasive. Le péril qu’elle représente pour la biodiversité et les opérations de destruction à grand frais menées à son encontre par les communes. Mais je ne m’étais jamais intéressée à essayer de la reconnaître. Il a fallu que je tombe nez à nez, en pleine forêt avec une grande tige aux allures de bambous pour que je cherche à l’identifier et découvre son aspect. Je dois l’avouer, la renouée est plutôt jolie. Mais quelle prise de conscience maintenant que je constate qu’elle borde un grand nombre de mes chemins de promenade.


La bonne nouvelle de cette histoire est qu’au milieu de mes recherches sur la Renouée du Japon, j’ai découvert un moyen plutôt agréable de s’en débarrasser: la manger. Car invasive ne veut pas dire toxique. Je suis donc retournée en forêt avec un sac et ai commencé ma récolte. L’avantage, est qu’on ne risque pas de piller la nature, au contraire. En prenant feuilles et racines avec, on lui rend même service.
De retour à la maison j’ai mis les bonnes tiges dans une tarte et les déchets à la poubelle (au compost l’envahissante risquerait de continuer sa propagation). Le goût est inattendu. Les yeux fermés, on croirait manger de la rhubarbe!


Renseignez-vous bien avant de partir en cueillette. Toutes les plantes ne se mangent pas et certaines confusions peuvent être mortelles. Des sites comme celui de Cueilleurs Sauvages qui m’a donné l’idée de la tarte seront bien plus utiles que le mien pour partir en toute quiétude.