
J’aime me promener sous la pluie. Sentir l’odeur de l’herbe mouillée, entendre les gouttes sur les feuilles. Voir la brume qui s’élève des champs, la forêt comme recouverte d’un vernis brillant. Tout a l’air beau, frais, appétissant. Et là pour moi seule.
Cet après-midi j’ai donc bravé l’humidité et quitte à être dehors, en ai profité pour faire une petite cueillette. Les orties me narguent depuis plusieurs semaines, mais elles semblaient parfaites aujourd’hui, avec leurs feuilles fraîches et luisantes. Il faut prendre uniquement les 4 ou 6 premières, celles qui sont encore claires. Elles sont plus tendres et gorgées de fer et de vitamines. J’en ai ramassé un joli sac.

Et la pluie me réservait une autre surprise. Cachées entre les herbes hautes et les graminées se dressaient quelques aspergettes des bois. On ne les voit pas si on n’y prête pas attention mais une fois qu’on en trouve une, on réalise qu’elle est rarement seule. J’en ai ramené une jolie poignée à la maison. Essayez-les cuites à la vapeur. Elle ont le même goût que les asperges à un coût bien plus abordable.


Rentrée rafraîchie par la pluie, je n’avais qu’une envie, me réchauffer derrière les fourneaux. Avec quelques patates et ma récolte d’orties, j’ai préparé de jolis gnocchi verts. Un peu de fromage crémeux et des aspergettes en garniture. Un repas (presque) gastronomique pour (presque) rien!
